Le blog de Ralph

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Histoire


ARROMANCHES : le Musée du Débarquement fait peau neuve et s'agrandit

Objectifs : Agrandir, moderniser et adapter les installations pour les rendre davantage attractives

Montant global : 8,7 millions d'euros

Début des travaux : La première pierre sera posée lors du 75e anniversaire du D-Day, en 2019. 

 

Le musée du Débarquement sera agrandi et modernisé. Le programme envisagé projette une extension qui va plus que doubler la surface existante, soit une surface de 2 275 m² après travaux. Le parcours muséographique, les lieux d’accueil du public, la boutique, les espaces de conservation des collections et administratifs seront considérablement agrandis.

 

Un accueil dans des conditions optimales de confort et d’accessibilité, une meilleure mise en valeur des vestiges du port artificiel Mulberry B et des collections du musée, une présentation du patrimoine subaquatique dans le cadre de l’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO sont les grands axes de ce projet de restructuration.

 

« Deuxième musée le plus fréquenté de France sur la thématique de la Seconde Guerre Mondiale avec plus de 300 000 visiteurs par an, il était urgent que ce projet de réhabilitation aboutisse et que les partenaires publics se mobilisent pour accompagner Arromanches dans la restructuration de cette pépite touristique normande. Pièce maîtresse du tourisme de mémoire, de la candidature des plages au Patrimoine mondial, cette réhabilitation contribuera au rayonnement touristique du département du Calvados et de la région Normandie» déclarent les partenaires.

Le musée d’Arromanches au cœur du projet de la candidature des plages au patrimoine de l’UNESCO

 

Avec une vue imprenable sur le port Winston, le musée historique d’Arromanches se situe au cœur du périmètre de la demande d’inscription au Patrimoine mondial des Plages du Débarquement. Le fil rouge de la candidature est la transmission aux générations futures de ce qui fait la valeur universelle exceptionnelle des Plages. Le port artificiel, emblème du gigantisme de l’opération menée en 1944 en Normandie, en est l’illustration parfaite.

 

L’inscription au patrimoine de l’UNESCO fait partie du projet scientifique et culturel du musée avec une attention particulière pour le patrimoine subaquatique et la problématique de la préservation des vestiges du port artificiel.

 

Premier musée sur le Débarquement

Le Musée du Débarquement est le premier musée créé à l’initiative du Comité du Débarquement en 1953 sur cette thématique. Avec 313 000 visiteurs en 2015, c’est l’un des sites touristiques les plus visités de Normandie et le deuxième musée le plus fréquenté en France sur la thématique de la Seconde Guerre Mondiale après le Mémorial de Caen. Depuis 2007, l’exploitation du musée est confiée au GIP « Musée du Débarquement / Arromanches ».

 

Le port artificiel d’Arromanches les Bains

Pour les alliés, le succès de l’invasion dépendait de leur capacité à acheminer rapidement les hommes et le matériel nécessaires à la poursuite des opérations militaires en Normandie. La conquête d’un port en eaux profondes était vitale, mais elle restait hypothétique dans un premier temps.

Prouesse technique, les Britanniques réussirent à concevoir un port en pièces détachées remorquées à travers la Manche et assemblées devant Vierville / Saint-Laurent-sur-Mer (Mulberry A) et devant Arromanches (Mulberry B). Les 400 éléments qui composaient les Mulberries devaient être opérationnels à J+21, le 27 juin. Trop endommagé par une tempête qui sévit sur la Manche du 19 au 22 juin, le Mulberry A fut abandonné. Remis en service, le Mulberry B, reçut le nom de Port Winston. Il était composé de sept plateformes assemblées entre elles et formaient un quai de 750 mètres de long. Ce système évitait toute interruption dans les opérations de déchargement.

45 000 ouvriers britanniques furent mobilisés pour réaliser ce projet pharaonique : 212 caissons en béton, 23 plateformes de déchargement et 15 kilomètres de chaussées flottantes furent fabriqués dans le plus grand secret.

 

Vidéo : Arromanches Opération Mulberry

 


28/05/2017
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Seconde guerre mondiale : Juan Pujol Garcia (noms de code "ARABEL" et "GARBO")

Pour faire suite à l'article précédent consacré au passionnant Dusko POPOV (nom de code "TRICYCLE"), voici maintenant l'extraordinaire histoire de Juan Pujol GARCIA dit "ARABEL" et "GARBO", autre agent double, espagnol cette fois-ci, qui secrètement au service des anglais, intoxiqua les renseignements allemands. Cet agent double contribua à la réussite du Débarquement allié en Normandie et réalisa l’exploit d’être décoré par les 2 camps. Avant de mystérieusement disparaitre… Mais commençons par le début le l'histoire.

 

En ce début 1944, les allemands ont peu de certitudes concernant le Débarquement des troupes ennemies à l’Ouest. Ils savent que l’ouverture du second front tant demandé par Staline se fera à court terme. Cependant, Hitler ignore ou et quand les alliés porteront leur attaque. Alors le Führer met la pression sur ses services de renseignements, l’Abwehr de l’amiral Canaris, afin qu’ils fassent la lumière sur la stratégie de Churchill et consorts. L’Abwehr sollicite ses espions, dont un de ses meilleurs éléments, Arabel. Arabel est fiable, Arabel est précis. Arabel vit en Angleterre et a accès à des informations pertinentes sur les préparatifs d’Overlord grâce à son réseau d’infiltrés. Les allemands ont confiance en ce précieux Arabel et ses compagnons, et analysent chacun de leurs envois avec attention.

Mais Arabel est une farce, une imposture. Et les allemands l’ignorent. Arabel, de son vrai nom Juan Pujol Garcia, travaille en fait pour les services secrets Britanniques.

Retour en 1912 en Espagne. Juan Pujol Garcia naît dans une famille sans histoires. Après une guerre civile, l’Espagne est commandé en 1939 par la poigne de fer du général Franco. De cette dictature, Garcia cultive une profonde aversion pour les régimes totalitaires. Il propose alors ses compétences aux services secrets de sa Majesté. Néanmoins il essuie un refus. Diabolique, il se tourne alors en 1941 vers les renseignements allemands qui, enthousiastes, acceptent de l’enrôler. Car Garcia, se faisant passer pour un correspondant de guerre au Royaume-Uni, dit avoir accès incognito à des données sensibles. Une offre bien trop alléchante pour l’agent nazi qu’il rencontre à Madrid. L’affaire est conclue, Garcia, devenu Arabel, sera les yeux et les oreilles de Canaris à Londres. On lui enseigne les techniques de chiffrage des messages et lui alloue 3 000 dollars pour le voyage. Fin prêt, il se rend à Lisbonne afin d’embarquer pour un port anglais. Mais c’est la douche froide pour Garcia qui n’est pas autorisé à quitter le Portugal.

 

Le Débarquement en Normandie est une ruse...

 

 

Joan pujol garcia

Juan Pujol Garcia, agent double oeuvrant pour les alliés.

 

Bundesarchiv bild 146 1979 013 43 wilhelm canarisL'amiral Canaris, chef de l'Abwehr de 1935 à 1944. (Archives fédérales allemandes)

 

 

Qu’à cela ne tienne, même coincé à Lisbonne, il va tenir son engagement. Car notre homme est un formidable acteur, doté d’une imagination fertile. Pour leurrer les allemands, il utilise un guide touristique sur l’Angleterre et une revue récupérée dans une bibliothèque à Madrid, et commence ses transmissions fantaisistes prétendument envoyées depuis Londres. Garcia décrit des mouvements de flottes ennemies, se créé de toutes pièces un solide réseau d’informateurs. Le subterfuge de l’espagnol fonctionne, les allemands n’y voient que du feu. En 1942, Garcia rentre à nouveau en contact avec les renseignements britanniques qui cette fois ne laissent pas passer leur chance.

Accueilli par le MI5 en Angleterre, on lui donne le nom de code de Garbo et lui assigne le Colonel Tomas Harris comme tuteur. Garbo continue de transmettre de fausses informations au IIIème Reich, parvenant même en prenant plusieurs personnalités à leur faire gober qu’il compte jusqu’à 24 taupes dans son réseau. En 1944, afin de préserver sa couverture et avec l’aide de ses agents fantômes, il communique aux allemands de vrais renseignements : le 6 juin, il confirme à l’Abwehr l'information du Débarquement en Normandie, mais stipule que cette attaque est une ruse, la véritable opération amphibie d'envergure se déroulant plus tard. Le 8 juin, il envoie cette confirmation : de source sûre, la véritable invasion aura lieu à Calais. Sur les dires du loyal Arabel, la 116. Panzer-Division stationnée près de Paris chenille vers le Nord de la France. Au final, 7 divisons sont détournées à tort de la ligne de front normande.

Intégré à l’opération Bodyguard censée protéger les secrets d'Overlord, cet enfumage alimente la confusion dans l’Etat-Major allemand et rend possible la libération de l’Europe. Chose incroyable, malgré les revers, les nazis continuent de s’abreuver des mensonges envoyés par l’invisible organisation du Catalan. A tel point satisfait qu’Hitler paye grassement Arabel et le décore de la Croix de fer… Quant aux Britanniques, ils octroient à Garbo la Victoria Cross pour ses « vrais » services rendus à la couronne. Peu à peu, Garcia se fait plus discret. Puis il disparait en 1949, donné pour mort en Afrique, laissant sa famille, qui ignore totalement ses activités de l’ombre à Londres, dans le deuil.

Juan Garcia n’est plus, mais outre-Manche les mérites de Garbo hantent encore pendant longtemps les couloirs de l’Intelligence Service. Trente ans plus tard, Nigel West, un écrivain passionné par tout ce qui touche à l’espionnage, s’intéresse à cette histoire rocambolesque. Perplexe sur la mort de ce super agent roi de la supercherie, West mène l’enquête. Son flair le conduit en Amérique du Sud ou il débusque sa proie, bien vivante. Garcia s’est refait une nouvelle vie, est marié et coule des jours paisibles sur la côte Vénézuélienne.

1984. Les commémorations du 40ème anniversaire du Jour J vont bon train quand Garbo fait une retentissante arrivée sur le devant de la scène médiatique. Stupeur chez ses proches en Espagne. Non seulement Juan n’est pas mort, mais en plus c’est un héros, maillon essentiel dans la réussite de la plus grande opération militaire de tous les temps. A la télévision espagnole, l’homme est affable sur son rôle dans l’intoxication du renseignement allemand pendant la guerre. Enfin, en 1988, Juan Pujol Garcia, alias Arabel, alias Garbo, décéda (réellement) à Caracas, emportant avec lui une partie du mythe du contre-espionnage d’antan. Un agent double qui dut son pseudo de Garbo à la grande Greta Garbo, immense actrice du cinéma des années 20 et 30, qui n’aurait pas renié les talents d’artiste de l’espagnol. Mais point d'Oscar pour Juan Pujol Garcia, espion d'Hitler, héros de l'Angleterre.

 

La vidéo pour en savoir plus ...

 

 


28/05/2017
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Seconde guerre mondiale : Dusko Popov (nom de code "TRICYCLE")

Imaginez, un jeune playboy plein d'humour, à l'allure élégante et désinvolte, préférant à la politique le luxe et les plaisirs que lui offre la vie.

Imaginez maintenant que cet homme devienne, à la fois, l'un des plus importants espions de lAbwehr, le service secret nazi, et une des pièces maîtresses du MI 5 et MI 6 des services secrets britanniques.

Imaginez encore que Ian Fleming, en croisant Dusko Popov au Portugal, ait l'idée de créer son personnage de James Bond et la trame de son roman Casino Royale.

Vous auriez peine à le croire et pourtant cette fabuleuse histoire que nous raconte avec talent son auteur est parfaitement authentique, confirmée, jusque dans les moindres détails, par les documents des archives secrètes du MI 5, désormais ouvertes au public.

 

Durant toute la deuxième guerre mondiale, de Berlin, Londres, Lisbonne, Madrid et New York, au risque de sa vie, en grugeant de main de maître les Allemands, Dusko Popov au nom de code de Tricycle pour les Anglais, fut lun des investigateurs du « Double Cross System », le département de contre-espionnage britannique.

 

Dusko Popov parvient également à prévoir les plans de l'attaque aérienne des Japonais sur Pearl Harbor. Au risque dêtre démasqué, il alerte J. Edgar Hoover, patron du F.B.I. qui n'en tient pas compte.

 

Un livre qui pourrait être un véritable roman d'aventures. Un thriller, un document vécu où surgissent à chaque page, la sincérité, l'humour, la force de caractère dun homme qui par son courage a largement contribué au succès du débarquement des forces alliées en Normandie et à la défaite des armées nazies.

 

Ce livre est souvent épuisé chez les éditeurs mais j'ai réussi à le trouver d'occasion sur le net. Passionnant !

 


19/05/2017
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